Les règles d'or pour devenir un joueur gagnant

Quelque soi votre niveau, il existe des règles d'or à respecter, qui sont je pense quasiment les mêmes que celle pour être un parieur sportif gagnant :

Avoir une gestion de Bankroll rigoureuse :

Le poker est sujet à la variance, aux bad runs, aux good runs, et pour ne pas se broke (banqueroute), il faut pouvoir aspirer la variance, et pour cela, une seule solution, avoir une gestion de bankroll (BK) extrêmement rigoureuse.

Il est admis qu'au poker en cash game (CG) il faut avoir entre 25 et 30 caves d'une limite pour être dans les clous. Par exemple, si vous jouez en NL10 ( blinds 5ct/10ct), il vous faudra 25 caves, donc 25 * 10, donc 250 euros.

Pour le tournoi (MTT), il vous faut 100 buy in (BI) du MTT que vous voulez jouer, donc si vous jouez des 10 euros, il vous faut une BK de 1000 euros.

C'est la base pour être un joueur gagnant. Sans ça, vous finirez tôt ou tard broke.

Réfléchir, analyser, en somme, devenir un cyborg ou un reptile :

Vous êtes supporter du GF38? Moi aussi. Est ce que je vais miser sur eux en 1/4 de finale de coupe de France face au PSG qui aligne son équipe type ? Heu....Non. Ne pas faire des choix affectifs, mais des choix réfléchis, après avoir analysé la situation. Au poker, c'est la même chose. Vous vous attribuez une main fétiche comme 7 et 4 parce que vous êtes savoyards, ok, mais par pitié, gardez la pour bluffer les potes en home game, mais ne commencez pas à la jouer sur le net comme un furieux. Un joueur ne vous revient pas, et vous êtes persuadés qu'il vous bluff ? Ne commencez pas à vous trouver des excuses pour payer avec la 5ème paire sur un board qui affiche une flush et un 4 to straight.

Devenez un cyborg, un C17 qui utlise ses statistiques, les données objectives qui lui sont à sa portée, et non les "feelings". Oui, bien sur, parfois vous sentirez votre adversaire nerveux et vous pensez qu'il bluff, vous payez et vous aviez raison, cela arive, mais cela nécesite de bien connaitre son adversaire, et dans ce cas ce ne sera plus du feeling, mais bien une analyse basée sur ses telll physiques.

En somme, restez dans le domaine de l'analyse objective, et non dans celui de l'affectif. Plus facile à écrire qu'à faire, croyez moi.

Votre pire ennemi, vous même :

Le mec à votre droite vient de vous péter les As deux fois en 10 minutes en rentrant une ventrale river :vous êtes agacés, énervés, vos muscles sont tendus, votre vision est limite brouillée. Vous vous levez, buy in 1K pour changer de table et vous assoir à une 5/10, limite que vous n'avez jamais joué avant, vous, l'habitué de 1/2. Ne cherchez plus, vous êtes en TILT. Ce phénomène concerne en majorité les joueurs, et malgré ma très faible expérience dans le domaine des paris sportifs, il me semble que vous êtes également concernés.

Le tilt vous fait prendre des mauvaises décisions, vous fait jouer plus haut, et très très souvent, c'est la grosse cata, vous perdez en 10 minutes ce que vous avez mis 2 mois à amasser en faisant jouer votre capacité d'analyse, et non vos nerfs à vif. Le tilt est je pense le pire ennemi du joueur. Il est facilement repérable, très difficilement évitable (il arrivera tôt ou tard ou une situation qui vous fera tilter), mais une fois qu'il est là, par pitié, levez vous de table et allez boire une menthe à l'eau. Certaines personnes ont beaucoup de mal à quitter la table même quand ils savent que le tilt est là, c'est comme une pulsion auto destructrice très puissante. Tout dépend de la nature des individus. Il est possible de travailler dessus (yoga, sport, etc...), et parfois l'expérience fait qu'on le gère mieux. En somme, faites tout pour vous controller quand le tilt est là.

Accepter votre niveau et mettez votre égo de côté :

Il faut être conscient de son niveau et ne pas se voir trop beau et se dire qu'on est prêt à aller jouer à la limite au dessus. Vous pouvez essayer, mais il faut être prêt à redescendre de limite si vous vous faites marcher dessus. Le joueur de poker fait partie de la chaîne alimentaire, et il faut être conscient de votre place afin d'éviter de se faire bouffer par le prédateur et pour pouvoir continuer à vous nourrir tranquillement.

Cela doit également vous conduire à sélectionner vos tables, l'écosystême qui sera le plus à votre avantage.

Le poker est un jeu ou vous jouez contre les autres, et évidemment, cela génère des conflits d'égos. Il faut passer outre, et savoir ravaler sa fierté devant un meilleur joueur que soi. Je me suis personnellement acharné contre un joueur en NL200, je ne voulais pas accepter que tout simplement il me défonçait. M'avouant vaincu, après un mois de lutte acharné, en regardant mon tracker je me suis rendu compte qu'il m'avait délesté de 5k. Ne faites pas la même erreur stupide. Ce joueur est meilleur que moi, je ne le joue pas (en tout cas pour le moment, mais cela doit vous motiver pour vous améliorer et le défoncer à votre tour :) ).

Ne restez pas sur vos acquis :

Le poker est un jeu en perpétuel évolution, où les tendances évoluent. Il faut en être conscient, afin de régulièrement s'adapter et de ne pas se retrouver en bout de chaine alimentaire. Regardez des vidéos, lisez des articles, bref, mettez vous la page, et ne pensez jamais que vous ne pouvez plus vous améliorer, c'est tout bonnement impossible.



En gros, ce qui revient dans ces différents petits chapitres, c'est l'importance de l'analyse froide et objective, du contrôle de soi, du calcul du risque. Nous sommes loins de l'image inhérente au poker, celledu bluffeur qui fonctionne à l'instinct. Le joueur gagnant est maitre de ses émotions, et les range au placard le temps de la partie de poker.

Bon jeu !!

De mon côté, j'ai résumé çà par un acronyme : "GPS"

et je m'y tiens depuis le constat de plusieurs déboires !

Gestion : avoir/trouver une gestion financière et s'y tenir ... donc pas de mises inconsidérées genre je double ou je triple la mise parce que j'y crois à fond !

Pronostics : C'est la base de tout ... une bonne analyse avant de parier mais ne pas parier sur un "coup de coeur"

Self-control : beaucoup ne se maîtrisent pas suite à un pari gagné et parient, dans l'euphorie, sans réfléchir dans la même journée sur tout et n'importe quoi. L'inverse est vrai aussi, je perd donc je veux me "rattraper".

Voili, voilà